Escapade à Saint-Cast Le Guildo

Denis Riou photographe
Photos réalisées autour de :
Saint-Cast Le Guildo 22 | Matignon | Plévenon | Fréhel | Pléneuf-Val-André
 
Escapade photo nature fin Juin 2023 en Bretagne.
 

Je photographie pour découvrir, montrer, présenter et dévoiler,
peu importe la lumière, elle sera toujours meilleure que la nuit noire. - Denis

 
 
 
 

Nous avons loué un mobil home au camping Le Châtelet pour 4 nuits, on va aussi profiter du jour.
Pourquoi ?
Pour le bord de mer, la proximité du GR 34, pour redécouvrir le coin…
 

Lundi 26 | 21h30
Nous ne sommes pas très loin de la maison, environ 90 km soit 1h20 +/-, pas besoin d’aller loin pour sortir du quotidien. Nous sommes partis tard dans la journée.
Le temps de s’installer et hop un petit tour sur la Pointe du Châtelet juste à coté du camping, il est 21h30.
J’ai décidé de jongler avec deux appareils, mon Df équipé d’un ancien 24mm et mon D780 équipé soit d’un 200-500mm soit d’un 105mm micro-nikkor.
 

Mardi 27 | 8h44
Je prends le sentier de grande randonnée GR 34 qui passe devant le camping, puis direction Saint-Cast Le Guildo. Je compte faire un aller jusqu’à la pointe de la Garde et le retour par le même sentier soit l’aller 7km500 et le retour 7km500 = 15 km, plus mes 95 kg + 1 litre d’eau + deux appareils + un 24 mm + un 105 mm + un 200-500 mm, + mes 65 printemps + ma jambe gauche qui fonctionne plus ou moins, ça va le faire.
Première photo, un pigeon au bord de mer.
 

Un doux parfum arrive à mes narines, le sentier est bordé de fougères, prunelliers, plantes herbacées, de nombreux Chèvrefeuilles sauvages et autres fleurs parfument l’air ambiant.
 

La plage de la Pissotte

 
La lumière n’est pas fantastique pour la photo de paysage mais pour la randonnée c’est bien.
 

Il y a des randonneurs, seul-e, en couple, en groupe, certains partent pour plusieurs jours, Erquy, Plérin plage, Paimpol… par le GR 34, y sont fous ces randonneurs.
Il y a aussi des sportifs et sportives comme ici cette jeune femme.
Courir sur un petit chemin avec des pierres qui ressortent du sol ici et là, il vaut mieux savoir comment poser ses pieds, je dis chapeau Mademoiselle!
 

Petit papillon, Le Satyre aime se poser au sol, il cherche la chaleur mais n’aime pas trop être approché.
 

J’arrive à la Pointe de L’Isle, je vois au large un voilier traditionnel et un bateau de pêche.
L’un va doucement, l’autre plus vite, en loisirs ou au travail, la passion c’est la mer.
 

Ici et là, le paysage est égayé par les fleurs jaunes, Séneçon cinéraire, Cinéraire maritime, pour le nom, c’est comme vous voulez!
 

La promenade du Soleil Levant

 
Je longe le port, m’engage sur la promenade du Soleil Levant au bord de mer. l’accès est très facile pour les personnes en fauteuil ou ayant des difficultés de marche.
Les maisons de maître dominent la grande plage de sable fin.
 

Les toilettes publiques

 
Autre point très important que je note, les toilettes publiques, il y en a au Port mais aussi tout le long de la Grande Plage, elles sont assez modernes et propres, j’ai vérifié.
Un grand merci à la municipalité, (je connais des villes ou malheureusement ce n’est pas le cas, certaines doivent même les nettoyer une fois par an et encore), ici c’est parfait.
Le stationnement aussi est accessible.
 

Une mouette rieuse avec sa tenue d’été (capuchon brun chocolat) se promène sur le sable fin de la Grande Plage. Elle est sociable, elle a la classe.
Je lui sors une vanne mais elle ne rigole pas, la « mouette sérieuse » serait mieux approprié.
 

Le Cordon Dunaire

 
Visiblement un autre effort porte ses fruits, le cordon dunaire, c’est le dernier rempart contre les vagues. Des plantes herbacées composent entre autre ce cordon végétal.
L’Oyat contribue à maintenir le sable grâce à ses très longs rhizomes, il est planté à cet effet, le chiendent maritime aussi.
Diverses plantes égaient ce cordon et sert d’abri et de point de nourriture aux oiseaux, insectes, papillons…
Ici, l’Onagre, fleurs jaunes, adore les sols sablonneux, bord de l’eau, elle est thermophile (qui affectionne les températures élevées, qui aime la chaleur). Elle est souvent pollinisée par les papillons nocturnes.
 

Le cordon dunaire de Saint-Cast Le Guido est aussi composé avec la lagure ovale, plante herbacée bien connue des estivants de bord de mer, on la nomme aussi gros-minet, queue de lièvre. Ses épillets duveteux se balancent au gré des vents avec élégance, souplesse, légèreté… adorable.
 

Les escargots des dunes trouvent toujours une plante pour les accueillir (de gré ou de force).
 

Un demi-deuil se réchauffe au soleil.
 

Des Escargots des dunes ont trouvé un hôtel.
Venez les copains, c’est gratos.
 

Un bourdon visite une fleur d’Onagre.
 

Bac à Marée

 
Le long de la Grande Plage, je remarque aussi la présence de bac à Marée.
Ces bacs permettent aux promeneurs (locaux inclus) de récolter et de regrouper tous les déchets déposés par le mer (mais aussi par des sagouins, malpropres…)
Ne pas ramasser la laisse de mer naturelle, elle est utile (bois flotté, oeufs d’animaux marins, algues…)
Un écosystème est toujours très fragile, conservons le du mieux possible.
 

La Grande Plage de Saint-Cast Le Guildo avec ses activités nautiques, de baignade, son sable fin, son bord de mer, son calme, sa grandeur… contribue au bonheur des vacanciers et des locaux.
Il y a encore des toilettes publiques au bout de la Grande Plage, sympa !
 

11h59, j’emprunte le Gr 34 vers la Pointe de la Garde, une vue magnifique s’offre à mon regard.
 

Verdure, sable fin, bord de mer, belle promenade, eau transparente, super agréable.
 

la Pointe de la Garde

 
La Pointe de la Garde offre un point de vue exceptionnel.
Attention avec les jeunes enfants et même les adultes, nous sommes au bord d’une falaise.
 

J’adore jouer avec les rochers en laissant deviner l’arrière plan de la grande Plage de sable fin.
Ce n’est pas le tout de venir jusqu’ici mais le faut faire le retour via le GR34, allez hop en avant.
 

Un Goéland argenté passe dans le coin, clic-clac dans la boite.
 

Papillon, Une Mégère se chauffe sur une fougère. La Mégère est la femelle du Satyre.
 

Le sentier Gr34 avec vue sur mer. Je ressens une agréable sensation de chaleur qui monte du sol et cette petite brise marine qui apporte sa petite touche de fraicheur.
 

La plage de la Marre, ce qu’il y a de bien avec un aller retour, ce sont les différents point de vue, on voit, on voit pas…
 

Papillon, Piéride du Navet, lui aussi se chauffe au soleil.
 

Le sentier GR34 sillonne le long du bord de mer, entre deux rangées de verdure. Les fleurs parfument l’espace, c’est très agréable.
 

En supplément du parfum, il y a la beauté des fleurs.
 

Le Géranium Herbe à Robert, toute petite cette fleur mais adorable si on prend le temps de l’admirer.
 

Mûrier des haies, fleurs et mûres participent à nourrir des tas d’espèces dont l’homme (confitures, gelées…)
 

Le Chèvrefeuille sauvage ne demande qu’à s’épanouir.
 

Un insecte, une Lepture tachetée trouve son bonheur avec des fleurs de mûrier.
 

Lepture tachetée.
 

Silène blanc
Fin de la randonnée pour aujourd’hui.
 

Mercredi 28 | 8h54

Randonnée de la Pointe du Châtelet vers la Pointe St-Efficace

 
Soit environ 5km500 aller, retour 5km500 = 11 km, en marchant, admirant, photographiant, discutant, découvrant…
 

La Clématite des haies apporte aussi sa beauté
 

Fleur Mauve, elle porte bien son nom.
On en trouve au bord des chemins, vieux murs, jardins…
Jadis, il parait qu’elle était consommée comme légume. C’est aussi une plante médicale, pour les connaisseurs.
 

La Vesce donne des fleurs violettes, brun violacé, terminée par une vrille ramifiée.
Une vrille, en botanique, est une pièce foliaire correspondant à un organe spécialisé permettant à certaines plantes grimpantes de s’accrocher à des supports divers.
Comme une petite queue de cochon qui s’agrippe ici et là.
 

Les graines ont disparues, déposées au sol par le vent, secouées par les randonneurs…
Avec un peu de chance, les graines vont germées et une nouvelle plante verra le jour l’année prochaine, le cycle de la vie.
 

Chèvrefeuille tout jaune
 

Epilobe à feuilles étroites, rose foncé.
Pollinisé par les abeilles; graines pourvues d’une longue aigrette.
et une couleur de plus, la nature est fantastique.
 

Le Grouin de la Fosse

 
Beau point de vue sur la Baie de la Fresnaye, sur les Bouchots, et au loin sur Fort la Latte.
La baie, privilégiée pour la conchyliculture et notamment la culture des moules et des huîtres.
La baie est plate, semi fermée, la marée est calme, peu agitée, les eaux claires, ce qui favorise l’apparition des algues vertes, dommage !
Des actions sont en cours :
https://www.algues-vertes.com/territoires-mobilises/baie-de-la-fresnaye/
 

Les pêcheurs à pied ont un beau terrain de jeu, les promeneurs, randonneurs aussi.

 

Baies de prunellier, les oiseaux en profitent.
Fruits très riche en vitamines C et en tanins, âpres à l’état cru.
Cueillette après les premières gelées pour réaliser des confitures, gelées…
 


J’arrive au Moulin de la mer (commune de Matignon), une troupe de peintres aquarellistes est en activité.
Une belle occupation, tranquille, au calme dans cet écrin de verdure où l’eau est toujours présente.
L’aquarelle, peinture à l’eau sur papier.
L’interprétation est la clé, choisir son sujet, observer, composer, réaliser un dessin préparatoire, mettre en couleurs, ajouter des détails.
L’astuce, se mettre de préférence à l’ombre pour éviter la clarté du papier (éblouissement), toute une passion.
 

L’aquarelle et la vue réelle du sujet.
 

Je continue ma route, au retour je réaliserai d’autres photos. Je suis les panneaux d’indication du GR34 vers la Pointe St-Efficace.
 

La Pointe St Efficace n’étant pas loin, je suis déjà de retour.
Au moyen Âge, le seigneur de Matignon avait fait bâtir à cet endroit un « moulin à bled ». La population avait obligation d’y porter son grain à moudre moyennant une redevance au meunier.
Vous avez sur site un panneau d’information sur le sujet pour vous documenter. Un petit peu de lecture ne fait pas de mal.
 


Oh! une poignée d’arbre, ça c’est sympa. La nature est bien généreuse avec moi.
 

Très bien pour la montée comme la descente. Merci monsieur l’arbre.
 

Le chemin GR34 sillonne le long du bord de mer, de la falaise, la verdure est omniprésente.

 


Suivant ma vision, ici un effet de paréidolie me saute au cerveau.
La paréidolie, ce phénomène psychologique qui implique un stimulus vague et indéterminé, plus ou moins perçu comme reconnaissable. Pour être bref, notre cerveau imagine des choses qui ne sont pas.
Ici, mon cerveau m’indique une tête humaine qui regarde la mer.
 

Encore et encore du Chèvrefeuille, j’adore, comme vous l’avez certainement remarqué.
 

Oh! punaise un insecte, Denis sort ton appareil photo.
Une Punaise Américaine du Pin, comme son nom l’indique, elle vient des Etats-Unis, c’est une espèce considérée comme invasive comme le frelon asiatique.
Elle se répand là où il y a des pins, résineux… je confirme, il y a un pin juste au dessus de ma tête.
Pourquoi elle est invasive ?
Les graines de l’arbre émettent de la chaleur, repéré par la punaise qui plante son long rostre (prolongement rigide de la tête pour percer et aspirer) dans une graine pour en aspirer le contenu, elle participe à diminuer la production de graines chez de nombreuses espèces de résineux…
Elle est inoffensive pour l’Homme ainsi que pour les animaux, mais si vous l’apercevez dans votre maison, certains vont pousser un cri aigu, faites là glisser dans un vieux pot et jeter là à l’extérieur, comme pour toute punaise, éviter de la toucher avec les mains.
 


En fin de journée, nous voilà en direction du Cap Fréhel.
19h51, Des Guillemots de troïl (très bruyant comme oiseau), ils nichent sur les corniches rocheuses comme ici à la Fauconnière (réserve ornithologique). J’aperçois des nouveaux nés.
 

C’est haut, très haut, les falaises s’élèvent à plus de 70 mètres au dessus du niveau de la mer, pas vrai Gus.
 


_ Maman, j’ai peur, c’est haut.
_ ferme là et plonge.
 

Mais je vole, je vole, je Vooooole, Youpi, Youpi !
 

21h23 | même avec peu de lumière, les couleurs du Cap Fréhel sont présentes.
Fin de la journée, retour au mobil-home.
 

Le Cap Fréhel

 


Jeudi 29 | 9h54
La lande fleurie du Cap Fréhel, ajoncs et bruyères dominent, et forment un tapis très éclatant.
 

Un Pipit Farlouse se promène de rocher en rocher.
 


Un goéland argenté admire la vue et pense à son cousin Didier qui est parti pour la capitale.
 


Le troisième phare au premier plan construit à partir des années 1946 à 1950, le premier phare au second plan construit en 1701, belle construction, toujours debout.
Le deuxième phare a été détruit par l’occupant allemand avant de quitter les lieux.
 


L’Anse des Sévignés avec son caractère sauvage est grandiose. Vous remarquez la transparence de l’eau.
 

Toujours mieux qu’une jardinerie, les landes du Cap Fréhel.
 


Vue sur les deux phares du Cap Fréhel.
 


Une autre vue.
 


Encore un Pipit Farlouse. Il faudrait que j’y passe plusieurs jours pour faire un petit inventaire de la faune et flore.
 


Par contre là, j’adore mon style de photo qui ne laisse entrevoir qu’une partie de l’édifice.
 

Sables d’Or les Pins

 
Dans l’après midi, après une petite sieste (oh là là, on a le droit), on se dirige vers les Sables d’Or les Pins, rien que le nom est merveilleux, c’est un espace dunaire et naturel d’une belle beauté.
Très belle plage de sable fin mais je m’intéresse au cordon dunaire en perpétuel évolution suite au vent, marées… Belle flèche dunaire jusqu’à cours d’eau, l’Islet.
 


La protection de ce cordon dunaire est réalisée, L’Oyat et le Panicaut de mer sont présents et préservent la dune petit à petit.
 

Le Val André

 
Une petite poussette jusqu’au port du Piégu au Val André où des jeunes nous proposent de plonger de la digue avec eux, malheureusement nous ne sommes pas en tenue. Ils s’en donnent à cœur joie, sacré gamins.
 

Un petit coucher de soleil

 
Et pour finir la journée et commencer une dernière nuit, un petit coucher de soleil vers 22h vers la pointe du châtelet à Saint-Cast Le Guildo.
J’ai apprécié toutes les rencontres avec des randonneurs, promeneurs, locaux… c’est toujours gratifiant de discuter même un court instant.
 
À bientôt pour une nouvelle escapade.