Ce que j’ai vu, photographié en Mars 2024
Denis Riou photographe
Photos réalisées en Bretagne | Ille et Vilaine |
Je photographie pour découvrir, montrer, présenter et dévoiler,
peu importe la lumière, elle sera toujours meilleure que la nuit noire.
Je ne suis pas un spécialiste, pas scientifique, pas journaliste, pas botaniste, pas entomologiste … juste photographe et assez curieux pour apporter un témoignage à ma façon. Je photographie, j’écris comme je vis, à l’instinct.
Merci de me lire, de regarder.
Ce que j’ai vu, photographié en Mars 2024
Le 02 mars :
Petite virée dans la nature autour de chez moi, 15 à 20 kms maxi, à vol d’oiseau.
Les courageux préparent le bois pour les prochains hivers.
La météo est variable mais il ne pleut pas sur l’herbe mouillée.
Cela n’empêche pas les sentiers d’être boueux.
En fin de journée, le ciel prend des couleurs.
La terre tourne, le soleil disparait, les reflets apparaissent.
Coucher du soleil, fin de journée, reflets sur la Réserve d’eau de Saint-Thurial
Petite magie sur la réserve d’eau de Saint-Thurial, 35, Ille et Vilaine. La surface de l’eau prend des allures de ciel.
Ce n’est pas tous les jours que j’admire un tel reflet, c’est même très rare dans notre coin.
Je suis avec un 24 mm f/2.8, à 100 iso, f/8.0, au 1/60s
Le coucher du soleil est fixé à 18h54, il est 19h37, il va faire sombre pour rentrer.
Le 04 mars :
Chevreuil en sous-bois, jour de pluie.
Aujourd’hui, il pleut sur l’herbe mouillée, vous avez compris que c’est humide et boueux.
Petite rencontre avec un chevreuil en sous-bois, il a ses bois de velours, il se trouve à environ 60 mètres. Il passe, je continue.
Ciel Breton en fin de journée.
Nous avons de la chance en Bretagne, la météo est souvent éphémère, de la pluie à une belle fin de journée.
Le 05 mars :
Il pleut sur l’herbe mouillée avec des averses, du soleil, du vent et voici le résultat.
Ciel sombre, soleil.
On s’approche de la fin de journée, je sens comme une belle fin de journée.
Autre jour, autres reflets.
Bon, il va falloir rentrer de nuit, maintenant.
Le 07 mars :
Papillon la Grande Tortue – Nymphalis polychloros.
Il fait beau aujourd’hui, allons à la chasse aux papillons sur les hauteurs du Domaine de Careil à Iffendic.
Une belle découverte le long d’un sentier, un papillon La Grande Tortue
Ce papillon a déjà les ailes abimées, à force de fréquenter les ronces, ajoncs et compagnie c’est normal, qui s’y frotte, s’y pique et y laisse des ailes.
Papillon Le Tircis – Pararge aegeria
Ce papillon est très commun dans notre région.
Clap de fin pour aujourd’hui.
Le 08 mars :
Virée sur un sentier près d’Iffendic, triste découverte dans un bois.
Sur le chemin du retour, je rencontre un homme bien plus âgé que moi et je lui parle de ma découverte. Nous sommes restés à discuter de cet événement.
C’était le 4 Aout 1944. Je me suis posé des questions et cherché des réponses, j’ai trouvé cet article qui me parait intéressant pour comprendre une partie des faits.
http://www.enenvor.fr/eeo_actu/wwii/jalons_pour_une_histoire_des_pendues_de_monterfil.html
et cet article
http://www.placepublique-rennes.com/article/Drame-de-Monterfil-le-symbole-et-la-memoire
Je me demande encore : comment peut-on en arriver à une telle atrocité ?
Le 10 mars :
Le ciel est changeant.
Ciel bleu avec nuages, de la pluie pour tout à l’heure ?
Un pinson des arbres
Je me disais bien qu’il y aurait une petite averse.
Pluie, vent, soleil, arc-en-ciel.
Fin de journée, le calme est revenu.
Le soleil s’est couché vers 19h05, il est 20h26, je tente une photo du barrage de Saint-Thurial.
Le 12 mars :
Papillon La grande Tortue.
Papillon le Paon-de-jour.
Et une chevrette qui se promène.
Pourquoi les papillons ont les ailes abimées?
Peut-être parce qu’ils fréquentent ce type de lieu : broussailles, ajoncs avec leurs piquants..
Un des petits sentiers que j’adore.
Le 13 mars :
Papillon le Citron
Suivant les endroits où il se pose, il possède une belle tenue de camouflage.
Une petite faim, il déploie sa trompe (Spirotrompe) pour prélever, aspirer quelques microlitres de nectar, puis il vole visiter une autre fleur et ainsi de suite jusqu’à la satiété.
Papillon le Robert-le-Diable
Papillon la Grande Tortue prend le soleil.
Combien de chevreuils se trouvent sur la photo ?
La réponse est : trois
Quand tu te promènes tranquillement le long d’un talus et qu’il y a caché derrière deux chevrettes, tout le monde est surpris. Elles ont repéré soit le léger bruit de mes pas ou ont senti l’odeur humaine et elles ont pris la fuite.
Mais ne me voyant pas, elles sont restées à chercher l’origine du bruit ou de l’odeur suspecte.
Fin de journée.
Petit moment de lumière.
Les arbres en ombre chinoise.
Papillon : Le Paon-de-jour est très commun, le dessin remarquable de ses ailes permet de le reconnaitre facilement (ailes ouvertes), par contre ailes fermées, il est très sombre et difficilement repérable.
Je trouve qu’il a la fâcheuse habitude de s’installer au beau milieu d’un passage, comme ici, petit sentier juste de quoi passer deux roues de vélo, sont-ils suicidaires ou aiment ils le risque ?
Les pépites d’or de la Bretagne, les fleurs des ajoncs et des genêts.
Papillon la Grande Tortue.
Papillon Le Tircis.
Papillon, le Citron butine entre les fleurs et piquants d’ajonc
Une feuille sert de support au papillon Citron, qui lui-même supporte une Hylée du Réséda, petite abeille solitaire.
Papillon le Paon-de-jour.
Papillon la Grande Tortue.
Une bergeronnette grise s’est positionnée sur un rocher près de la réserve d’eau. Elle attend qu’un insecte passe à proximité, puis d’un battement d’ailes va l’attraper et reviens à son poste d’observation.
Une grenouille verte bien camouflée.
Une pâquerette – Bellis perennis.
Cette pâquerette n’a pas eu le temps de se coiffer aujourd’hui, elle est toute ébouriffée.
Papillon, la Grande Tortue ailles fermées, beaucoup plus difficile à repérer.
Le photographe doit s’allonger de temps en temps, se mettre au niveau pour réaliser la photo.
J’allais ouvrir ma voiture quand Aaaaah!, Iiiiii!
Les ajoncs prolifèrent au bord de la réserve.
Ici, c’est correct.
Un peu moins.
Ici, ça commence à faire beaucoup.
Ah, un tas d’ajoncs coupés.
Cet ensemble va servir de protection, de cache à un tas d’insectes et autres animaux.
Voilà le résultat, on nettoie un peu au bord de la réserve d’eau.
C’est l’association Études et Chantiers (VEZIN-LE-COQUET) qui a été missionné pour ce chantier.
Je vous installe un lien vers le site de l’association Bretagne – Pays de la Loire.
https://www.ec-ouest.org/
En bordure de la réserve d’eau.
Une haie entre deux prairies.
Une haie sert à délimiter les terrains, c’est un brise-vent, une protection pour les cultures, pour un nombre important d’animaux sauvages ou pas, elle offre de la fraîcheur et de l’ombre.
Le 15 mars
Je suis à Saint-Gonlay. Je vous installe un lien car j’ai déjà écrit un article complet sur ce lieu et sur la belle rencontre avec des chevreuils.
http://www.denisriou.com/circuit-de-lorinou-n122-a-saint-gonlay
Le 18 mars
De retour à Saint-Gonlay pour une virée photo vers le Vallon de la Chambre au Loup.
Le parcours commence bien mais après analyse comme je n’ai aucune chance de m’approcher sans me faire repérer, je continue ma route.
Je retrouve le tronc d’arbre coupé avec son effet paréidolie, un personnage de profil, œil grand ouvert, sourcil épais, brindille à la bouche, béret sur la tête, galoches aux pieds..
Enfin j’arrive au Vallon de la Chambre au Loup, cette randonnée est très mal indiquée (voire le néant à certains endroits).
Une plateforme est installée depuis peu. Elle va permettre de s’assoir, se reposer, admirer le paysage, etc..
le « Grand Canyon » breton, à 3 kilomètres à vol d’oiseau du Lac de Trémelin, le vallon de la Chambre au Loup est une vallée encaissée, bordé de falaises de schistes rouges (jusqu’à 35 mètres de haut), le tout dans un espace naturel de 70 hectares de landes boisées. Tout en bas le ruisseau de Boutavent alimente l’étang d’Ozanne puis l’étang de la Chambre au Loup.
La Chambre au Loup.
Comme les landes sont rares en Ille et Vilaine, certains sentiers sont fermés temporairement, histoire de se refaire une santé, et pour la protection de la flore et faune.
La Chambre au Loup, sentier.
Je descends.
Oui, oui je descends, attention à bien mettre tes pieds Denis sinon gare à la chute.
La Chambre au Loup.
Le temps est gris, grincheux mais cela offre un autre aspect au paysage.
La Chambre au Loup.
Je ne sais pas qui a eu cette idée mais je lui dis « MERCI » « BON BOULOT ».
La Chambre au Loup.
Dans quelques jours, les bourgeons vont s’ouvrir, le spectacle de la nature va être admirable.
La Chambre au Loup.
Mais ce rocher, ce n’est pas la gueule du loup qui hurle vers le ciel ?
Ce rocher va t’il se transformer en féroce guerrier ce soir ?
Le ruisseau de Boutavent alimente l’étang du vallon de la Chambre au Loup.
Je suis retourné à Saint-Gonlay, journée difficile, elle ne va pas me laisser un bon souvenir cette randonnée : le terrain accidenté, les sentiers boueux, la fatigue et surtout le manque de panneau d’indication.
La randonnée circuit de Lorinou 122 est bien meilleure.
Le 19 mars
Papillon, la Grande Tortue, ailes fermées.
En fin d’après midi, petite virée pour se dégourdir les guibolles.
Un Pic épeiche cherche de la nourriture sous l’écorce.
La lune avant l’équinoxe.
Il est temps de rentrer à la maison.
Le 21 mars
Un Troglodyte Mignon profite des nouvelles installations (bancs) pour surveiller son territoire.
Pendant ce temps, le rouge-gorge chante à tue-tête.
Maitre Héron cherche sa proie.
Le Paon-de-jour se chauffe au soleil.
Ainsi que la Grande Tortue.
Une chèvre fait du nettoyage au Domaine de Careil.
Mais tu es la chèvre de Monsieur Seguin.
Dit donc Alphonse Daudet, il nous a roulé dans la farine en disant que le loup t’avait mangé.
Béééé bééé, p’têt ben qu’oui, p’têt ben qu’non.
Faut voir, j’dis pas qu’il a raison, ni tort, il a mangé, il n’a pas mangé, je sais pas, moi je sais que je suis ici, hum!
Le printemps est présent et cela se voit.
Le 22 mars
Je suis au Domaine de Careil à Iffendic.
Un Canard Colvert – Anas platyrhynchos, pour moi le nom vernaculaire est plus facile que le nom scientifique.
Magnifique couleurs.
En équilibre, on s’étire un peu les pattes.
Un Cygne tuberculé – Cygnus olor
Une petite série de photos ci-dessous, le cygne passe beaucoup de temps à nettoyer ses plumes, il maintient une bonne hygiène, après nettoyage, les « déchets de plumes » doivent être retirés, comment ? on secoue, on bat des ailes de nombreuses fois, encore et encore.
C’est fini !
Une bergeronnette grise – Motacilla alba
Elle recherche des petits insectes à se mettre dans le bec.
Une feuille à terre, non un papillon Citron.
Un papillon Le Tircis pour terminer la journée.
Le 23 mars
Je suis allé marcher de l’écluse de Mons jusqu’à Pont Réan.
L’aller comme le retour, rien, rien, rien.
Le 24 mars
En fin de journée, petite virée pour détendre mes guibolles.
La lune m’inspire aujourd’hui. Trois versions avec un petit effet sur chaque photo, dense, claire ou légèrement colorée, au choix.
Le 28 mars
Ce que j’ai vu et photographié aujourd’hui ?
Je suis parti avec mon 200 -500 mm, mais rien.
Je change et installe mon 24 mm, pour des paysages, mais rien ne m’inspire.
Après quelques kilomètres, je me mets à genoux en installant mon 105 mm pour faire un peu de macro, me lève, me retourne et je vois des chevreuils à environ 30 – 35 mètres.
Aussitôt à genoux le plus silencieusement possible, changement rapide d’objectif, retour au 200 – 500 mm.
Puis délicatement avec une lenteur d’un escargot je me positionne pour photographier.
Il y a un mâle (brocard) et deux chevrettes.
Le mâle avec ses bois de velours déguste une fleur d’ajonc.
C’est bon, il se lèche les babines.
Une chevrette suit le mâle.
Tout doucement, pas de bruit, j’apprécie l’instant.
Elle est très calme.
Elle va disparaitre à son tour. Je ne vois plus rien, il faut que je me déplace.
discrètement, le pas ultra léger, je parcours environ 100 mètres, mes yeux sont en mode performance, ils scannent tout ce qui se trouve devant moi, du plus loin au plus près, jusqu’à ce moment.
Il est là à quelques mètres, allongé dans les broussailles, super bien planqué.
Pas de bruit Denis Pas de bruit.
J’attends tranquillement, puis il va rejoindre les chevrettes dans les buissons, opération terminée, je continue le chemin.
Le 29 mars,
Petit changement de lieu et après quelques kilomètres, bingo, une chevrette entre les arbres. Il est 18h02.
Elle surveille les lieux.
Le mâle est devant, la chevrette vient de me repérer, je ne bouge pas d’un poil.
Ils sont mal placés, un piquet de clôture, un fil, un laiteron des champs (fleur jaune) entre eux et moi.
Par chance, ils s’installent quelques mètres plus loin.
La chevrette se positionne pour me surveiller.
Le mâle disparait sous les herbes, la chevrette ne me quitte pas des yeux.
À 18h39, il commence à pleuvoir, il pleut sur l’herbe mouillée comme je dis.
18h41, elle se lève en me regardant.
Changement de cap, elle n’apprécie pas la pluie.
Le mâle suit la chevrette, mais lui ne m’a pas repéré.
Les deux se retrouvent le long du champ, un peu à l’abri, pas comme moi qui suis entrain de prendre une saucée maison.
La chevrette me fixe toujours et comme le mâle, elle se secoue pour évacuer la pluie.
Je ne bouge toujours pas, pas un seul geste, merci à mon monopode pour son efficacité, car tenir debout avec un reflex et un objectif de 2kg300 pendant plus de 40 minutes sans bouger n’est pas si simple.
18h43, le mâle va quitter le champ, la chevrette me regarde toujours. Je suis bien trempé, je pense que mon chapeau « traveller » a protégé mon appareil.
Je décide de reculer, je connais l’endroit et je sais que j’ai 80 mètres à faire avant de disparaître, la chevrette ne me quitte pas des yeux.
Je vais jusqu’au tournant, la chevrette est toujours là, je disparais, elle aussi.
Un bon moment en bonne compagnie, j’adore.
Au bord de la Réserve d’eau, l’approche vers un ragondin.
Pour terminer le mois, voici un lièvre qui fait le guet debout sur ses pattes.
Voilà le retour vers mon véhicule, je vais aller me sécher et transférer, travailler, admirer les photos sur mon ordi.
À bientôt pour ce que j’ai vu, photographié.