Festival photo La Gacilly 2014
Aujourd’hui, je fais un voyage extraordinaire tout en allant et restant à La Gacilly, en effet le festival photo du 31 mai au 30 septembre 2014 présente en plein air de nombreuses photographies grand format, le pays invité, les États Unis.
Il est 16 heures, je traverse La Gacilly, je décide de me rendre au site Yves Rocher, histoire de me dégourdir les jambes, de m’inspirer en photographiant quelques fleurs et surtout attendre que la lumière descende un peu de son zénith.
L’idée de mon petit reportage va venir en écoutant une jeune fille demander à ses parents.
Mais, ces fleurs sont-elles vraies ?- La jeune fille
Je décide de m’intéresser aux visiteurs, ce public avec sa diversité, ses réactions, ses couleurs… en photographiant spontanément dans un style « street photography » ou « photographie de rue » : faire surgir un cliché unique dans le flux des visites.
Près du végétarium, je pénètre dans le labyrinthe végétal, l’imposant éléphant du photographe Nick Brand m’accueille.
Il me faut prendre un peu de recul, observer, écouter, anticiper et déclencher rapidement car l’action ne dure qu’un instant qui ne se répétera plus.
Mais que font-ils donc derrière le tirage ?
N’oublions pas qu’il y a un autre tirage derrière.
Voilà ce qu’ils font, avec une tablette.
Avec un téléphone mobile, iPhone.
Avec un appareil photo.
Les bras tendues en fixant l’écran de l’appareil photo ou du iPhone, les photos à peine enregistrées sont traitées noir blanc, sépia et partagées de suite avec sa communauté « facebook ». Aujourd’hui, d’une manière générale, tout le monde prend des photos et se prend en photo (selfie) l’exaltation du moment, un besoin de partager, être considéré pendant un certain laps de temps ou simplement pour se souvenir, se faire plaisir… bienvenue dans cette période de l’évolution numérique.
Le baiser au lion.
Anticiper : car l’action est très rapide, par exemple, le baiser au lion comme je l’appelle, voilà un petit moment que j’adore. Une charmante jeune femme pleine de courage donne un baiser au superbe lion tout en se faisant photographier par son prince. Observer, anticiper, se placer, cadrer, régler l’exposition, la mise au point et déclencher, le tout en 2 ou 3 petites secondes, je me régale de cette situation. Dans la réalité, le régal serait pour le lion mais ici en toute sécurité c’est un petit moment de détente; Rire et amusement lorsque tout ce petit monde s’est aperçu que j’ai photographié la scène ; Le monsieur me demande même ma carte de visite pour aller voir sur mon blog l’image réalisée.
Pédro, c’est marqué sur son tee-shirt, à l’allure d’un rugbyman, avec ses amis faisant le beau devant une montagne de muscles.
Un célèbre photographe que j’apprécie a dit :
« Il faut avoir une obsession, être déterminé et avoir des ……. Faites ce que vous avez à faire avant qu’il ne soit trop tard » - Martin Parr
Avant qu’il ne soit trop tard, c’est là un des grand problème de la photographie spontanée car le cliché doit être instantané sans mise en scène de la part du photographe, action réaction.
Le sens de la visite me permet une nouvelle fois de retrouver un couple, la jeune femme pose une nouvelle fois, je cadre, déclenche puis sorti de nulle part, une dame surgit, appareil photo en main, se place devant moi et réalise sa photo. J’ai juste le temps de refaire une mise au point et déclencher, action réaction, au 1/30 trentième de seconde à F/2,8 640 iso vu la faible lumière dans le sous-bois. La dame s’étant vue photographiée, se retourne vers moi, me lance un gentil pardon avec un grand sourire puis s’esquive délicatement.
Prendre du recul, observer : l’attitude du visiteur avec ses mains dans le dos, sur les hanches, tombantes le long du corps, dans les poches…
Mains dans le dos.
Mains sur les hanches, mains dans le dos.
Mains sur les hanches, en tête à tête.
Hommage à la NASA, le salut.
Bien seule, la petite dame.
Vous voyez, le spectacle est partout au festival photo de La Gacilly, alors ouvrez les yeux, les oreilles et appréciez votre visite.