Le Val Sans Retour
Balade photo au Val Sans Retour #1
par Denis Riou photographe
Novembre 2018
Tréhorenteuc – Paimpont
Lieu : le Val Sans Retour, La touche Guérin, la vallée et bois de Rauco.
ORDRE DU JOUR
Promenade photo, écouter, regarder, admirer, ressentir, observer la faune et la flore par un après midi grisâtre.
Je ne suis pas LE SPÉCIALISTE de la photo de PAYSAGE mais j’aime photographier ce qui me donne de bonnes SENSATIONS, je suis photographe.
Certains disent qu’il faut se lever tôt (c’est pas faux), se coucher tard (c’est pas faux non plus) pour profiter d’une belle lumière. D’autres parcourent le monde à la recherche de la vue la plus cool, la plus admirable … c’est pas mal aussi.
Bof ! moi, je préfère photographier « LOCAL » et SIMPLE.
Pour photographier une scène banale, ce qui fait vraiment la différence, c’est la vision du photographe et l’optimisation qui en résulte, c’est mon avis.
Lorsque la météo est de mauvaise humeur, j’adore, je peux vraiment tirer parti de cet instant suivant ma vision et peu importe l’heure de la journée.
Vent, pluie, grisaille, ciel tourmenté, c’est admirable.
Ma promenade de l’après midi commence au parking à coté de Tréhorenteuc, juste avant l’arbre d’Or il y a un petit chemin qui part sur la droite, puis une montée sur la gauche, direction la Croix Lucas, la Touche Guérin.
je choisis le sujet, tourne autour pour trouver MON bon point de vue, comment ?
mes trois possibilités :
- Je me sers de mes yeux
- j’ai un ustensile, un carton gris ou noir avec une découpe intérieure au format 1:2 comme le format de mon capteur, je m’en sers pour visionner la scène, c’est ridicule et on passe pour un « con » comme disent certains mais très efficace et léger, pas besoin d’avoir l’oeil sur le viseur.
- autre solution, le smartphone, réaliser une série de photos, en tournant autour du sujet à différentes distances et choisir la vue la plus parlante
Une fois le choix fait, je place l’appareil sur mon trépied, (certains n’aiment pas le trépied, c’est encombrant, lourd, inutile… qu’ils disent, mais encore une fois, c’est très efficace ; stabilité, précision, absence de vibration, capable de rester dans la même position pendant de très longues minutes sans râler et de niveau, beaucoup d’avantages cet accessoire)
Je réalise le cadrage en laissant une marge de sécurité, je préfère recadrer légèrement si besoin par la suite que d’être trop serré.
Je mesure l’exposition avec soin, apporte des corrections aux indications en surexposant ou sous exposant légèrement. comment ?
- Au départ, j’ai une cellule à main, je m’en sers même en marchant, flashmètre Minolta IV F, j’ai toujours une idée précise de la lumière qui m’entoure. Certains disent que cela ne sert à rien et c’est cher, mais comme je possède ce flashmètre depuis ma période argentique, appareil manuel etc… il me permet de mesurer avec précision la lumière incidente quelque soit les circonstances, visualisation rapide de plusieurs mesures pour déterminer le contraste … des fonctions bien pratiques et en studio, un bonheur !
- Je travaille souvent avec la mesure matricielle lorsque le temps est gris, j’alterne avec la mesure spot pour vérifier les hautes lumières, j’ai programmé le réglage spot sur la touche Fn de mon Nikon Df, pratique et rapide.
Après vient le travail d’optimisation sur ordinateur avec un logiciel photo.
Bon d’accord, beaucoup vont pouffer de rire encore une fois mais j’ai mes arguments pour continuer à travailler avec Capture NX2 de Nikon (un logiciel qui n’est plus mis à jour depuis belle lurette mais qui fonctionne). il est assez complet, capable de modifier le picture control de la prise de vue, le D-lighting, tous les contrôles nécessaires et des petits plus comme les u-points, un pinceau de sélection, enfin tout ce qui faut pour se faire plaisir sans être dans une usine à gaz. Il accepte les fichiers RAW de mon Nikon D700 et de mon Nikon Df, c’est l’essentiel, (seul point important pour moi, il vaut mieux avoir un ordi assez puissant), par contre le logiciel Nikon Capture NX-D je n’aime pas du tout.
Voici une capture d’écran de la photo de départ avant traitement. Mes réglages de base et en gras, mes modifications en début de traitement.
prise de vue à 17h36, mois de novembre.
focale 24mm,
ouverture f/5,6,
vitesse d’obturation 1/60s,
mesure matricielle,
iso 125,
balance auto 1, modifié à 5250 K
D-lighting auto, modifié à très élevé 1
picture control Neutre,
accentuation 6, modifié à 5
contraste 2, modifié à 1
luminosité 0,
saturation 0,
teinte +1, modifié à 0
- J’ai commencé avec le réglage courbes en S surtout sur la partie haute,
- avec LST luminosité des couleurs, j’ai assombri les bleus et légèrement éclairci les jaunes rouges,
- avec le point de contrôle N°1, sur le blanc des bouleaux + 25% de luminosité, + 44% de contraste,
- avec point de contrôle N°2, sur le ciel + 25% de luminosité, + 50% de contraste
- avec point de contrôle N°3, en bas à gauche sur les herbes -25% de saturation, -20% de luminosité, + 50% de contraste,
- point de contrôle N°4, en bas à droite sur les herbes -25% de saturation, -20% de luminosité, + 50% de contraste,
- petit vignettage
- et un petit réglage D-lighting pour finir
- Aucun recadrage, aucun élément effacé.
Mais au départ ceci n’était qu’une illusion dans mon petit cerveau. Chaque étape apporte son lot de satisfaction. L’optimisation c’est la cerise sur la photo.
et quelques autres photographies de mon parcours
Paysage de Paimpont en Bretagne
Bouleaux avant la Touche Guérin, Paimpont.
Arbres à La Touche Guérin – Paimpont
Chemin près du Ruisseau du Gué de Mony, Paysage de Paimpont, Bretagne
Le Val Sans Retour en fin de journée, mystérieux et inquiétant, Paimpont, Bretagne.
Le siège de Merlin, le Val Sans Retour, Paimpont
À bientôt.